Shibari : découvrez les plaisirs provoqués par une simple corde

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Il s’agit de donner le contrôle total à quelqu'un qui peut faire de vous ce qu’il veut. Il est impossible de résister physiquement tant ça fait mal.

les techniques du shibari

Le shibari est l’art sensuel d’attacher un sujet avec des cordes à des fins artistico-érotiques, parfois sexuelles. Les cordes forment alors des motifs, mettant en valeur le corps humain comme des œuvres d’art vivantes. On parle alors de kinbaku-bi, magnifique bondage. 

Le ligotage du soumis, ou de la soumise, se fait de manière progressive et lente. L’art du shibari réside dans l’éveil du corps, de l’excitation par la pression du cordage sur certains points dits sensibles, les points d’énergie. Le maître (ou la maîtresse) noue un premier membre de manière contrôlée, rythmée mais jamais dans la précipitation. Il est important que le corps soumis s’habitue, accepte, se soumette avant de se laisser aller. On s’abandonne dans la douleur, qui n’est parfois que le résultat d’une incertitude, d’une peur.

Le corps entier peut être attaché, ou une partie comme la poitrine, les fesses ou les poignets, libre à ceux qui le pratiquent. L’importance est le consentement au préalable entre les deux parties.

Membre par membre, parfois jusqu’à la contrainte totale, la corde unique se transforme en un dessin, une œuvre. Comme le Takate Kote 高手小手, modèle complexe de nœud de poitrine. Ou Gote 後手 littéralement mains dans le dos.

Les sensations

Le soumis ne peut plus bouger, et est à la merci de son dominant ou de sa dominatrice qui contrôle chaque mouvement. La recherche et les sensations engendrées diffèrent selon chacun. 

La personne attachée peut ressentir une sensation de vulnérabilité, de sécurité ou d’excitation liée à l’immobilisation et à la confiance envers leur partenaire. Pratiquer le shibari renforce le lien émotionnel entre chacun grâce à la communication notamment.

Pour d’autres, il s’agit d’une exploration sexuelle et érotique. La pression et la caresse des cordes sur la peau et les touchers intensifient le plaisir sexuel. Il y a également jeu de pouvoir et de contrôle, une dominatrice (ou un dominateur) obtient totale obéissance de son, sa partenaire.

Shibari et sécurité

Le shibari n’est pas une pratique à faire sans en connaître les fondamentaux techniques. C’est un ensemble de nœuds, de frictions et de liaisons qui, en plus d’être esthétiques, sont surtout garanties de sécurité. Le corps ligoté doit être nu, ou avec des vêtements près du corps pour ne pas augmenter les risques de blessures causées par les plis et les cordes.

Avant chaque session de shibari, il est primordial de communiquer, qu’il y ait relation sexuelle ou non. Comme chaque pratique BDSM. Un safeword doit être instauré, et un geste non équivoque si le soumis porte un bâillon. Le shibari n’est pas destiné à du sado-masochisme, et le ligoteur doit veiller à la sécurité de son soumis.

Matériels

On ne se réveille pas le matin avec le souhait de ligoter son partenaire le soir-même. Un apprentissage doit être fait avec des professionnels lors d’ateliers. Le choix du cordage n’est pas sans réflexion et se fait dans des boutiques spécialisées (lien boutique Démonia). Il est d’usage de se tourner vers une corde de jute.

 

Une paire de ciseaux capables de trancher les cordes doit être à portée de mains en cas d’urgence.

Corps

Les réactions du corps doivent être surveillées. La corde laissera des traces sur la peau, peut aussi provoquer des ecchymoses selon chacun. C’est une réaction normale du corps. Avant et pendant la pratique du shibari.

La peau doit être protégée car elle peut être brulée par la longueur de la corde. Durant la séance, les extrémités du sujet ne doivent pas blanchir ou bleuir. Si c’est le cas, les liens sont trop serrés et doivent être défaits rapidement. Si des picotements ou engourdissements sont ressentis, il s’agit d’un signe que le sang circule mal. Le maître devra défaire la corde et masser les zones. 

Le shibari ne se pratique pas au niveau du cou car lier cette zone risquerait un étranglement. La nuque reste une zone autorisée, et sans risque